Mise à jour : 27/09/2025 — Sources principales mentionnées au fil du texte (BCE, BCL, guichet.lu, service-public.fr). Contenu informatif, non constitutif d’un conseil juridique ou patrimonial personnalisé.
Méta-title : Quelles sont les banques qui prêtent aux non-résidents ? Panorama 2025 FR–LU
Méta-description : Non-résident ou frontalier France–Luxembourg : quelles banques prêtent, à quelles conditions, quels coûts et quels documents fournir ? Guide pratique 2025 avec comparatifs FR/LU, exemples chiffrés et check-lists.
Entre la France et le Luxembourg, les projets immobiliers et patrimoniaux des frontaliers se heurtent souvent à un labyrinthe de règles. Obtenir un crédit en tant que non-résident suppose des critères plus stricts, des preuves de revenus adaptées et, parfois, la nécessité de passer par une banque étrangère. Votre situation administrative et fiscale, le pays du bien et la monnaie du prêt changent tout.
La réalité du terrain est simple : certaines banques françaises acceptent les non-résidents, d’autres non. Au Luxembourg, l’appétence est là, mais la relation bancaire et les garanties pèsent lourd. Ce guide vous aide à trouver la bonne porte, sans perte de temps.
- TL;DR — Quelques banques françaises (BNP Paribas, Crédit Agricole, BRED, Banque Populaire, LCL, CIC) prêtent à des non-résidents, mais avec plus d’apport.
- Au Luxembourg, BIL et BGL BNP Paribas financent des profils internationaux, surtout s’il existe une relation et des garanties locales.
- Taux et durées diffèrent selon les pays ; assurance, change et frais peuvent faire varier le coût total.
- Passer par un courtier international augmente sensiblement les chances d’obtenir une offre.
- Vérifiez la fiscalité, l’assurance emprunteur et les frais de notaire FR/LU avant de signer.
Quelles banques prêtent aux non-résidents : panorama 2025 et premiers repères
Quand on parle de non-résidents, on englobe plusieurs réalités : expatriés, frontaliers, Français vivant à l’étranger, mais aussi résidents luxembourgeois achetant en France. Chaque banque définit son périmètre de risque et sa politique crédit. Il n’existe pas d’acteur « miracle » qui dise oui à tout le monde, tout le temps.
Dans l’Hexagone, des enseignes nationales conservent des offres dédiées aux non-résidents. D’autres, au contraire, se montrent fermes. Au Luxembourg, des banques universelles ou privées financent volontiers des profils internationaux, en particulier lorsque l’emprunteur dispose d’un compte courant local, d’épargne ou d’un employeur établi au Grand-Duché.
Banques françaises plutôt ouvertes aux non-résidents
Sur le marché français, plusieurs établissements étudiés par des acteurs spécialisés et par nos lecteurs frontaliers restent preneurs, souvent via des cellules dédiées « International Buyers ». Dans les faits, BNP Paribas (et ses dispositifs internationaux), Crédit Agricole (caisses avec pôles non-résidents), BRED, Banque Populaire, LCL et CIC se positionnent régulièrement. HSBC France a aussi historiquement travaillé cette clientèle, même si la politique évolue selon les périodes.
Ces banques demandent en général un apport plus élevé qu’à un résident, des justificatifs précis, et aiment regrouper d’autres services (assurance, compte, épargne). La logique est de sécuriser le risque et la relation.
- Unités dédiées type « International Buyers » pour un point d’entrée clair.
- Apport visé souvent entre 20 % et 30 % du prix du bien.
- Durées de 15 à 20 ans plus faciles que 25 ans.
- Contrats de travail solides, grands employeurs, ou revenus réguliers exigés.
Banques françaises réputées plus restrictives
A l’inverse, certaines banques acceptent peu, voire pas du tout, les dossiers non-résidents. Les politiques fluctuent, mais de nombreux retours concordent pour citer La Banque Postale, parfois Crédit Mutuel, Société Générale et des banques en ligne généralistes comme no-go sur l’immobilier non-résident. Il existe des exceptions locales, mais elles restent rares.
Ce n’est pas une question de bonne volonté : vérification des revenus étrangers, voies de recours en cas d’impayés, conformité documentaire… les barrières opérationnelles sont réelles.
- Banques en ligne françaises : pas de prêt immobilier non-résident.
- Politiques internes de risque très conservatrices.
- Complexité de contrôle des justificatifs internationaux.
Banques luxembourgeoises et autres pays européens
Au Luxembourg, la BGL BNP Paribas, la Banque Internationale à Luxembourg (BIL) ou Raiffeisen financent régulièrement des profils internationaux, surtout avec ancrage local (compte, épargne, employeur LU). En Suisse, des acteurs comme UBS ou des banques cantonales (ex. BCV) ciblent plutôt des profils patrimoniaux et frontaliers. En Espagne et au Portugal, CaixaBank, Banco Santander, Millennium BCP ou Novo Banco prêtent à des non-résidents pour des biens situés localement, avec apport plus élevé.
En Belgique, BNP Paribas Fortis, CBC ou ING Belgique peuvent s’ouvrir à des Français en situation frontalière ou avec attache administrative belge.
- Luxembourg : relation bancaire et garanties locales valorisées.
- Suisse : clientèle à hauts revenus et garanties solides.
- Péninsule ibérique : prêts non-résidents fréquents, apport de 20 % à 40 %.
Bon à savoir : les néobanques européennes (N26, Revolut, Monese) ne financent pas l’immobilier pour non-résidents à ce jour. Elles proposent, au mieux, du crédit conso ou du BNPL dans certains pays.
| Banque / Zone | Appétence non-résidents | Projet typique | Conditions fréquentes |
|---|---|---|---|
| BNP Paribas (FR) | Oui (cellules internationales) | Achat en France | Apport 20–30 %, dossier traduit si besoin |
| Crédit Agricole (FR) | Oui (selon caisses) | Résidence locative FR | Durée 15–20 ans, assurance interne encouragée |
| BRED / Banque Populaire (FR) | Plutôt oui | Achat FR non-résident | Compte + épargne appréciés |
| LCL / CIC (FR) | Plutôt oui | Projet FR | Revenus stables requis |
| HSBC France | Variable | Investisseur international | Étude au cas par cas |
| La Banque Postale, SG, Crédit Mutuel (FR) | Souvent non | — | Politique restrictive non-résidents |
| BIL, BGL BNP Paribas (LU) | Oui | Projet LU/FR frontalier | Relation locale + garanties |
| UBS, BCV (CH) | Oui, sélectif | Frontaliers, patrimoniaux | Ticket d’entrée élevé |
| CaixaBank, Santander, BCP, Novo Banco | Oui (ES/PT) | Bien local | Apport 20–40 %, dossier local |
Insight clé : partez de votre ancrage (revenus, compte, pays du bien) pour cibler l’écosystème bancaire le plus naturel.

Conditions d’octroi d’un prêt non-résident : critères, documents, délais et garanties
Le mot d’ordre côté banques est la traçabilité. En non-résident, il faut prouver la stabilité du revenu, l’origine des fonds, la conformité fiscale et la capacité de remboursement, souvent en multi-devises. Les critères restent proches de ceux d’un résident, mais le niveau d’exigence est plus élevé.
Qui est « non-résident » pour la banque ?
La définition dépend du pays et de l’établissement. En pratique, est non-résident celui qui n’est pas fiscalement résident du pays où la banque prête, ou dont les revenus principaux sont perçus à l’étranger. Un frontalier France–Luxembourg sera considéré non-résident en France s’il n’y est pas fiscalement domicilié, et non-résident au Luxembourg s’il y travaille sans y résider.
- Résident fiscal FR, revenus LU : cas hybride selon l’établissement.
- Expatrié hors UE : exigences documentaires renforcées.
- Bi-nationaux : mentionnez toutes les attaches administratives.
Critères de solvabilité et ratios
Les banques examinent le taux d’endettement (souvent cible de 30–35 %), le reste à vivre, la stabilité du contrat (CDI, fonction publique, employeur réputé) et la part d’apport. Plus votre contrat est lisible aux yeux de la banque (CCSS/CNS pour le LU, fiches de paie normées), plus la décision est fluide.
Un point crucial est le risque de change si les revenus et la dette ne sont pas dans la même devise. Certaines banques limitent l’endettement en cas de mismatch devises, ou demandent un nantissement en contrepartie.
- Apport 20–30 % conseillé, parfois plus hors zone euro.
- Contrat local reconnu, ou détachement d’une multinationale.
- Épargne de précaution couvrant 6 à 12 mensualités.
Documents à fournir
Les pièces standard sont similaires d’un pays à l’autre, mais le formalisme varie. Les banques apprécient la cohérence et la présence d’un dossier traduit si nécessaire (anglais/français). Un courtier international sait formater ces éléments selon la banque visée.
- Identité, justificatif de domicile, statut marital.
- Contrats de travail, fiches de paie 3–12 mois, attestations CCSS/CNS au Luxembourg.
- Relevés de comptes 6–12 mois, épargne, placements, PEE/PEA.
- Déclarations fiscales récentes (FR : avis d’imposition ; LU : fiches de retenue).
- Promesse d’achat, descriptif du bien, plan de financement, devis travaux.
| Rubrique | France (banques FR) | Luxembourg (banques LU) | Conseil pratique |
|---|---|---|---|
| Revenus | Fiches de paie FR, avis d’imposition | Fiche de retenue d’impôt LU, attestation CCSS | Joindre traductions si employeur hors FR/LU |
| Apport | ≥ 20 % plutôt requis | ≥ 20 % voire 30 % selon profil | Justifier l’origine des fonds |
| Assurance | Délégation possible | Taux et questionnaires spécifiques | Comparer garanties décès/PTIA/IPT |
| Garantie | Hypothèque ou caution | Hypothèque, parfois nantissement | Budgéter frais notariés |
Délais et parcours
En non-résident, comptez plus de temps d’instruction qu’un dossier standard. Une banque française peut rendre un avis sous 2–4 semaines quand le dossier est complet, un acteur luxembourgeois en 3–6 semaines selon le montage et la disponibilité des évaluations immobilières.
- Préqualification 48–96 h via courtier.
- Étude complète 2–6 semaines selon pays et garanties.
- Émission de l’offre puis délai légal (FR : rétractation de 10 jours).
Erreurs fréquentes : sous-estimer le temps de collecte des pièces, négliger l’assurance emprunteur, oublier la traduction certifiée de documents clés.
Insight clé : un dossier « carré » et bilingue, avec preuves de flux stables, vaut un mois gagné.
France vs Luxembourg : différences de règles, coûts et pratiques pour un prêt non-résident
Les deux pays sont voisins mais ne jouent pas exactement avec les mêmes cartes. Le cadre légal, la place de l’assurance, les pratiques de garantie et le traitement des aides comme le PTZ (prêt à taux zéro) diffèrent sensiblement.
Produits de taux et durées
En France, la norme est le taux fixe sur 15–25 ans, avec une culture forte de l’assurance groupe. Au Luxembourg, les produits à taux fixe, variable ou capé sont courants, et la discussion sur la durée s’ouvre souvent autour de 20–30 ans selon profil et banque. La sélection non-résident peut réduire la durée proposée.
- France : préférence fixe longue, 20–25 ans si profil solide.
- Luxembourg : mix fixe/variable, marges négociées au cas par cas.
- Non-résident : durée potentiellement raccourcie, apport accru.
Aides, assurance et garanties
Le PTZ est un dispositif français pour primo-accédants sous conditions de ressources et de résidence principale. Il n’est en principe pas accessible aux non-résidents fiscaux qui n’occuperaient pas le bien comme résidence principale en France. Au Luxembourg, les aides au logement (p. ex. primes étatiques) ciblent les résidents ; un non-résident ne peut pas en bénéficier par défaut.
Côté assurance, la France autorise la délégation d’assurance avec équivalence de garanties. Au Luxembourg, la banque peut proposer une couverture maison ou accepter une assurance externe de niveau comparable. En non-résident, les questionnaires médicaux et pays de résidence influent sur le tarif.
- France : délégation d’assurance encadrée.
- Luxembourg : pratiques souples mais centrées sur le risque.
- Garanties : hypothèque, caution, ou nantissement d’épargne.
Frais, notaires et fiscalité
Les frais de notaire en France tournent autour de 7–8 % dans l’ancien (droits d’enregistrement inclus), plus faibles dans le neuf. Au Luxembourg, ils dépendent de la valeur du bien et des droits d’enregistrement spécifiques ; les résidents peuvent bénéficier d’abattements, les non-résidents non.
Sur le plan fiscal, la déductibilité des intérêts, l’imposition des revenus locatifs et les conventions fiscales FR–LU jouent un rôle. Mieux vaut vérifier votre cas auprès de l’Administration des contributions directes et des impôts français.
| Élément | France | Luxembourg | Impact non-résident |
|---|---|---|---|
| Type de taux | Fixe dominant | Fixe/variable/capé | Durée et marge ajustées |
| Assurance | Délégation possible | Souple, au cas par cas | Tarifs plus élevés possibles |
| Frais notariés | Env. 7–8 % ancien | Barème LU, abattements résidents | Pas d’abattement si non-résident |
| Aides publiques | PTZ pour résidents | Aides LU pour résidents | Généralement non éligible |
À retenir : identifiez vite si vous pourrez bénéficier d’aides locales ; sinon, renforcez apport et épargne de sécurité.

Banques étrangères qui prêtent aux Français : Suisse, Luxembourg, Espagne, Portugal, Belgique
Selon la localisation du bien et vos revenus, certaines juridictions sont plus accessibles. Voici les tendances constatées auprès des frontaliers et expatriés, complétées par les informations communiquées par des courtiers internationaux.
Suisse : sélective et patrimoniale
Les grandes banques suisses (UBS) et des banques cantonales (ex. Banque Cantonale Vaudoise) financent des frontaliers et résidents avec actifs en Suisse. Le ticket d’entrée est élevé et l’exigence documentaire forte.
- Public cible : revenus > 150 000 € et patrimoine.
- Prêts en CHF : risque de change à maîtriser.
- Garanties : hypothèque + parfois nantissement.
Luxembourg : international mais relationnel
BGL BNP Paribas, BIL et Raiffeisen accueillent des profils internationaux, surtout si un compte, une épargne ou un employeur luxembourgeois existent. Pour un Français travaillant au Grand-Duché et achetant en Moselle, le dossier peut passer via une banque LU avec garanties sur le bien français (hypothèque transfrontalière selon montage).
- Relation bancaire préalable vivement appréciée.
- Durée 20–25 ans fréquente selon profil.
- Assurance et garanties au cas par cas.
Espagne et Portugal : ouverts aux non-résidents
Pour un achat local, des banques telles que CaixaBank, Banco Santander, Millennium BCP et Novo Banco structurent des offres non-résidents. Attendez-vous à un apport plus élevé (20–40 %) et à des durées parfois plafonnées à 20–25 ans.
- Dossier en langue locale ou via courtier bilingue.
- Assurance habitation et emprunteur locales.
- Frais de notaire et droits variables selon région.
Belgique : ouverture conditionnée
En Belgique, BNP Paribas Fortis, CBC ou ING Belgique étudient des dossiers de frontaliers ou de personnes avec attache administrative. Pour financer un bien en France, il faut prouver un lien belge (travail, fiscalité) et obtenir l’accord spécifique de la banque.
- Cas par cas, relation bancaire utile.
- Revenus réguliers et lisibles.
- Garanties en France acceptées selon conventions.
| Pays/banques | Public visé | Apport typique | Durée |
|---|---|---|---|
| Suisse (UBS, BCV) | Patrimoniaux, frontaliers | ≥ 30 % | 15–20 ans |
| Luxembourg (BIL, BGL) | Salariés LU, internationaux | 20–30 % | 20–25 ans |
| Espagne/Portugal (Caixa, Santander, BCP) | Achat local non-résident | 20–40 % | 15–25 ans |
| Belgique (BNPP Fortis, CBC) | Frontaliers/attache BE | 20–30 % | 15–25 ans |
Insight clé : quand le bien est à l’étranger, privilégiez la banque du pays du bien, accompagnée par un courtier local.
Coûts réels d’un crédit non-résident : taux, frais bancaires, change et assurances
Un taux d’intérêt seul ne suffit pas pour juger une offre. Le coût total englobe assurance, frais de dossier, garantie, notaire, change éventuel et fiscalité. En non-résident, certains coûts montent, quand d’autres peuvent être négociés.
Taux et marges en 2025
Selon la BCE et la BCL, le cycle de resserrement engagé 2022–2023 a commencé à se normaliser en 2024–2025. Les taux immobiliers se stabilisent progressivement, avec des offres non-résidents souvent au-dessus des barèmes « résidents » pour couvrir le risque et la complexité. Les marges dépendent de votre profil, du pays et de la devise.
- Fixe France : prime de risque non-résident +0,20 à +0,60 pt.
- Luxembourg : marge négociée selon relation et garanties.
- Hors zone euro : risque devise tarifé.
Assurance et garanties
En France, un taux d’assurance « très bon » pour non-résident peut rester autour de 0,15–0,20 % du capital emprunté par an sur un bon dossier. Au-delà de 0,30 %, faites jouer la délégation si possible. Des banques exigent parfois un nantissement (20–40 % du prêt) en contrepartie d’un taux attractif.
- Comparer garanties décès, PTIA, IPT/ITT.
- Vérifier la couverture en cas de résidence hors FR/LU.
- Anticiper le coût d’une hypothèque ou caution.
Change, notaire et frais récurrents
Si le prêt est en CHF ou GBP mais vos revenus sont en euros, le risque de change peut faire varier votre mensualité. Des banques acceptent des plafonds de variation ou proposent des produits capés. Les frais de notaire diffèrent selon pays et type de bien ; comparez précisément.
- Frais de dossier : 0,5–1,0 % du prêt, plafonnés.
- Frais de garantie : barème notarial + taxes locales.
- Frais de change : spreads et commissions mensuelles.
Exemple chiffré (illustratif, non contractuel) — Couple frontalier travaillant au Luxembourg, achat d’un appartement à Thionville 350 000 €, apport 25 % (87 500 €), prêt 262 500 € sur 20 ans à 3,30 % fixe. Mensualité hors assurance env. 1 464 €. Assurance 0,20 % : env. 43 € / mois. Frais notaire FR ancien 7,5 % : 26 250 € (finançables partiellement). Coût total sur 20 ans sensible aux renégociations et à l’assurance. Source taux macro : BCE/BCL (2025).
| Poste de coût | Ordre de grandeur | Optimisations possibles |
|---|---|---|
| Taux nominal | +0,20 à +0,60 pt vs résident | Négocier via courtier |
| Assurance | 0,15–0,30 % | Délégation, équivalence |
| Frais de dossier | 0,5–1,0 % | Plafond, geste commercial |
| Garantie | Hypothèque/caution | Comparer solutions |
| Change | Spreads variables | Couverture/hedging |
Insight clé : simulez le TAEG intégrant assurance et frais pour comparer des offres entre pays. Testez notre simulateur.
Étapes pour monter son dossier et rôle du courtier international
La plupart des banques étrangères ne communiquent pas de façon grand public sur leurs offres non-résidents. L’accès se fait via des partenaires B2B : courtiers, notaires, cabinets de gestion transfrontalière. Leur valeur réside dans l’ouverture de portes et l’optimisation du montage.
Pourquoi passer par un courtier spécialisé
Un courtier international connaît les circuits, les interlocuteurs et les formats attendus. Il prépare une présentation homogène du dossier, anticipe les points sensibles (devises, fiscalité, assurance) et place votre profil auprès des banques pertinentes.
- Accès direct aux cellules « non-résidents ».
- Négociation des marges, durées, garanties.
- Coordination des traductions et évaluations.
Feuille de route en 6 étapes
Allez à l’essentiel avec un parcours balisé. Fixez un calendrier réaliste et alimentez régulièrement votre courtier pour éviter les retards. Les frontaliers FR–LU gagnent du temps en récupérant tôt leurs attestations CCSS/CNS et fiches de retenue d’impôt.
- Préqualification financière et choix du pays du prêt.
- Constitution des pièces (12 mois de relevés si possible).
- Repérage du bien et estimation indépendante.
- Consultation multi-banques via courtier.
- Choix de l’offre, assurance, garanties, notaire.
- Signature et déblocage des fonds.
| Étape | Délai indicatif | Livrables |
|---|---|---|
| Préqualification | 2–5 jours | Capacité d’emprunt, liste pièces |
| Dossier | 1–3 semaines | PDF bilingue, traductions |
| Négociation | 1–3 semaines | Term sheet(s) |
| Offre | 1–2 semaines | Offre signée |
| Acte | 2–4 semaines | Acte notarié |
À noter : des réseaux actifs sur ce segment incluent International Private Finance, Creditas, CAFPI International, Blacktower. Comparez honoraires et périmètre d’accompagnement.
Insight clé : un courtier ne remplace pas votre vigilance ; exigez un plan de financement transparent et sourcé.
Cas pratiques FR–LU : frontaliers, expatriés et investisseurs
Pour mieux se projeter, suivons Clara et Hugo, couple vivant à Thionville. Tous deux salariés au Luxembourg, ils souhaitent acheter un appartement en France, puis, à terme, un bien locatif au Luxembourg. Leurs revenus sont en euros, ce qui simplifie la gestion de devise, mais leur statut non-résident pour une banque française exige des preuves solides de revenus et de stabilité.
Achat en France avec revenus LU
Clara et Hugo sollicitent des banques françaises ouvertes aux non-résidents : BNP Paribas, Crédit Agricole, BRED, Banque Populaire, LCL, CIC. Ils déposent un dossier avec fiches de paie luxembourgeoises, attestations CCSS/CNS et avis d’imposition français.
- Apport ciblé : 25 % du prix.
- Durée : 20 ans, taux fixe.
- Assurance : test de délégation pour abaisser le coût.
Achat au Luxembourg, profil international
Pour un futur investissement locatif à Esch-sur-Alzette, ils consultent BIL et BGL BNP Paribas. La banque demandera un compte local, la preuve de loyers potentiels et une hypothèque au Luxembourg. L’assurance emprunteur suit les standards luxembourgeois avec questionnaires adaptés.
- Durée potentielle : 20–25 ans selon profil.
- Apport : 20–30 %, plus élevé sur locatif.
- Évaluation du bien par expert agréé.
Exemples chiffrés simplifiés (illustratifs)
Scénario A (France) : appartement 320 000 €, apport 25 % = 80 000 €, prêt 240 000 € sur 20 ans à 3,25 % fixe. Mensualité hors assurance env. 1 356 €. Assurance 0,18 % : env. 36 €/mois. Frais notaire ancien 7,5 % : 24 000 €.
Scénario B (Luxembourg) : appartement 550 000 €, apport 30 % = 165 000 €, prêt 385 000 € sur 25 ans à 3,15 % (mix ou capé). Mensualité hors assurance env. 1 860 €. Frais d’acte selon barème LU, sans abattement « Bëllegen Akt » pour non-résidents.
| Scénario | Pays | Apport | Durée | Mensualité (approx.) |
|---|---|---|---|---|
| A | France | 80 000 € | 20 ans | 1 356 € + assurance |
| B | Luxembourg | 165 000 € | 25 ans | 1 860 € + assurance |
- Baromètre des taux pour suivre les tendances.
- Frais de notaire en France : nos repères chiffrés.
- guichet.lu pour les démarches et barèmes au Luxembourg.
Erreurs fréquentes : oublier l’impact fiscal des loyers, négliger l’assurance PNO (propriétaire non occupant), ignorer les coûts de change si loyers/charges sont multi-devises.
Insight clé : votre « pays naturel de financement » est souvent celui du bien ou celui de votre ancrage bancaire principal.

Comparatif des grandes banques françaises : qui dit oui aux non-résidents et à quelles conditions ?
En France, la disparité des politiques interne est forte. Certaines enseignes gèrent des centres de compétence pour les dossiers non-résidents, d’autres filtrent très tôt. Le tableau ci-dessous synthétise les retours les plus fréquents auprès des frontaliers et expatriés (à vérifier localement car chaque réseau a ses spécificités).
Lecture du comparatif
Le niveau d’ouverture dépend de votre profil (revenus, pays de résidence, contrat, antériorité dans la banque) et du lieu du bien. Les politiques évoluent ; un refus l’année dernière peut se transformer en accord cette année si votre dossier s’est renforcé.
| Banque FR | Ouverture non-résidents | Points d’attention | Astuce |
|---|---|---|---|
| BNP Paribas | Bonne via cellules internationales | Apport, preuves de revenus étrangers | Présenter dossier bilingue dès le départ |
| Crédit Agricole | Variable selon caisses | Politique locale, assurance | Contourner via caisse spécialisée |
| BRED | Plutôt ouverte | Relation bancaire | Compte + épargne pour fluidifier |
| Banque Populaire | Plutôt ouverte | Dossier complet, 12 mois de relevés | Préqualification courtier utile |
| LCL | Cas par cas | CDI, employeur solide | Mettre en avant stabilité |
| CIC | Cas par cas | Garantie et assurance | Comparer offre avec BRED/BP |
| HSBC France | Variable | Profil international | Montrer patrimoine global |
| Société Générale | Souvent non | Filtre précoce | Essayer cellule patrimoniale |
| Crédit Mutuel | Souvent non | Politique prudente | Approche via Caisse régionale |
| La Banque Postale | Plutôt non | Non-résident exclu | Se tourner vers réseaux ouverts |
- Préparez 1 an de relevés bancaires pour réduire les questions.
- Valorisez un contrat d’assurance externe moins cher.
- Faites jouer la concurrence avec 2–3 offres comparables.
Bon à savoir : certains réseaux demandent la visite du bien avec l’expert avant d’émettre une offre, ou exigent un nantissement temporaire.
Insight clé : concentrez-vous sur 3 banques réellement ouvertes à votre profil plutôt que d’arroser tout le marché.
Check-lists imprimables, erreurs à éviter et « En 2 minutes »
Un dossier non-résident qui passe est un dossier qui ne laisse aucune zone grise. Faites simple, lisible et sourcé. Votre interlocuteur étudie des dizaines de cas par semaine : aidez-le à dire oui.
Check-lists essentielles
- Identité : passeport, justificatifs domicile FR/LU.
- Revenus : fiches de paie, contrats, attestations CCSS/CNS, avis d’imposition.
- Banque : 6–12 mois de relevés, épargne, placements.
- Bien : compromis, estimation, diagnostics, plan travaux.
- Assurance : devis banque + délégation, équivalence de garanties.
- Juridique/fiscal : conventions fiscales, certificats fiscaux si besoin.
Erreurs fréquentes et solutions
- Pièces manquantes ou non traduites → préparez un PDF bilingue indexé.
- Sous-estimation des frais (notaire, garantie, change) → utilisez un calculateur.
- Choix d’une devise non maîtrisée → demandez un cap ou une couverture.
- Assurance trop chère → testez la délégation.
- Multiplication des demandes tous azimuts → ciblez 2–3 banques pertinentes.
| À faire | À éviter |
|---|---|
| Dossier complet, structuré, bilingue | Envoyer des scans flous ou partiels |
| Comparer TAEG, assurance et frais | Se focaliser sur le seul taux nominal |
| Anticiper la fiscalité FR/LU | Découvrir après signature |
| Passer par un courtier spécialisé | Négocier seul sans réseau |
En 2 minutes : validez votre capacité d’emprunt avec notre simulateur, identifiez 2 banques compatibles (FR/LU) et lancez la collecte de pièces sur 12 mois.
Insight clé : la discipline documentaire est votre meilleur levier de négociation.
Réglementation, conformité et sources officielles à consulter
Les prêts non-résidents s’inscrivent dans un cadre européen et national. Vos droits et obligations varient selon le pays du prêteur et du bien. En cas de doute, priorisez la lecture des documents officiels et échangez avec des professionnels réglementés.
Rappels essentiels
- Vérifiez les taux directeurs et orientations macro sur le site de la BCE.
- Pour le Luxembourg, consultez la BCL et guichet.lu pour les démarches.
- En France, service-public.fr et impots.gouv.fr pour la fiscalité.
Conformité KYC/AML
La lutte contre le blanchiment impose des contrôles renforcés, surtout en non-résident. Préparez les justificatifs d’origine de fonds (épargne, vente, donation) et les historiques de transferts. Une transparence totale accélère les délais.
- Attestations de virement, contrats de vente, actes notariés.
- Preuves d’épargne longue (relevés, attestations bancaires).
- Déclarations de conformité fiscale à jour.
| Thème | Où chercher l’info | Pourquoi c’est clé |
|---|---|---|
| Taux et marché | BCE, BCL | Calibrer le bon moment |
| Fiscalité | impots.gouv.fr, ACD LU | Chiffrer vos flux nets |
| Notariat | Notaires FR/LU | Comprendre garanties et actes |
| Assurance | Fiches d’information clés | Comparer garanties et exclusions |
Disclaimer : les règles évoluent ; vérifiez toujours la dernière version des textes et barèmes avant de vous engager.
Insight clé : la conformité n’est pas une contrainte, c’est un accélérateur d’accord bancaire.
Outils, simulateurs et ressources pour avancer sans se tromper
Avant d’envoyer votre dossier, testez plusieurs configurations de taux, durée, assurance. Mesurez l’impact d’un apport supplémentaire ou d’un nantissement temporaire. Centralisez ensuite vos pièces dans un dossier partagé avec votre courtier.
Boîte à outils
- Simulateur de crédit avec TAEG complet.
- Baromètre des taux FR/LU mis à jour.
- Guide PTZ (prêt à taux zéro) — conditions et alternatives.
- Guide frontaliers FR–LU — banque, fiscalité, logement.
Comment comparer deux offres
Au-delà du taux nominal, regardez l’assurance (taux et garanties), les frais de dossier, la garantie (coût hypothèque/caution), les indemnités de remboursement anticipé et l’éventuel risque de change. Faites une matrice simple pour décider sereinement.
- TAEG et coût total sur la durée cible.
- Flexibilité (modulation, RRA, portabilité).
- Assurance : délégation possible ? exclusions ?
- Devise : quelle protection en cas d’écart de 10 % ?
| Critère | Offre A | Offre B | Écart |
|---|---|---|---|
| TAEG | … | … | … |
| Assurance | … | … | … |
| Frais | … | … | … |
| Flexibilité | … | … | … |
Astuce : joignez cette matrice à votre demande pour montrer à la banque que vous pilotez votre projet avec méthode.
Insight clé : la décision la plus économique est souvent celle qui minimise l’incertitude (assurance et change maîtrisés).
Questions fréquentes
Quelles banques françaises acceptent les non-résidents en 2025 ?
Les retours de marché montrent que BNP Paribas, Crédit Agricole, BRED, Banque Populaire, LCL et CIC étudient des dossiers non-résidents, souvent via des cellules dédiées. HSBC France peut aussi se positionner selon le profil. Les politiques évoluent par région et période.
La Banque Postale, Crédit Mutuel ou Société Générale prêtent-elles aux non-résidents ?
Ces réseaux sont souvent jugés plus restrictifs pour les non-résidents sur l’immobilier. Il existe des exceptions locales, mais elles demeurent rares. Renseignez-vous au cas par cas.
Peut-on obtenir un PTZ en étant non-résident ?
Le PTZ (prêt à taux zéro) est destiné aux primo-accédants pour une résidence principale en France, sous conditions de ressources. En non-résident, l’accès est en pratique exclu, sauf situation spécifique d’installation à venir répondant aux critères réglementaires (à vérifier sur service-public.fr).
Faut-il obligatoirement un courtier pour un prêt non-résident ?
Ce n’est pas obligatoire, mais fortement recommandé. De nombreuses banques étrangères gèrent ces dossiers en B2B via des partenaires de confiance. Le courtier structure le dossier, accélère l’accès et négocie les conditions.
Comment réduire le coût total du crédit en non-résident ?
Comparez le TAEG et non le seul taux, faites jouer la délégation d’assurance, négociez les frais de dossier, testez l’impact d’un apport plus élevé et, si besoin, couvrez le risque de change. Utilisez un simulateur pour objectiver les choix.







